L’ANCIENNE EMPLOYéE DE MAISON DE NEYMAR RACONTE SES CONDITIONS DE TRAVAIL ET SON LICENCIEMENT DU JOUR AU LENDEMAIN

L’ancienne employée de maison de Neymar, qui a assigné l’ex-star du PSG aux prud’hommes, s’est confiée au journal brésilien « Record »

FOOTBALL - L’ancienne employée de maison de Neymar, qui a assigné l’ex-star du PSG aux prud’hommes, s’est confiée au journal brésilien « Record »

Les affaires ne s’arrêtent pas à la frontière de l’Arabie saoudite pour Neymar. Alors que le Brésilien est en convalescence après sa nouvelle grave blessure au genou, celui-ci a vu son passé parisien le rattraper d’un point de vue judiciaire. Comme annoncé par nos confrères du Parisien le 15 novembre dernier, l’ancien numéro 10 du PSG a été assigné aux prud’hommes de Saint-Germain-en-Laye pour travail dissimulé par une de ses ex-employées de maison.

Celle-ci, une Brésilienne de 35 ans, sans papiers, assure, documents à l’appui, que l’international auriverde l’aurait employé illégalement sept jours sur sept, et ce durant plus d’un an et demi, de janvier 2021 à octobre 2022, sans la déclarer et en ne lui versant ses salaires qu’en espèces.

« Neymar a exploité la précarité de notre cliente pour lui imposer des conditions de travail indignes, en violation des règles élémentaires du droit du travail », ont écrit les conseils de la plaignante, Mes Caroline Toby et Vincent Champetier, dans une déclaration transmise à l’AFP. Renvoyée par le joueur en octobre 2022, alors qu’elle était enceinte de son quatrième enfant, elle réclame aujourd’hui 368.000 euros

« Je me suis retrouvée sans aucun soutien »

Depuis la sortie de cette affaire, la plaignante est revenue pour la première fois sur ses conditions de travail et son licenciement dans les colonnes du journal brésilien Record. « En 2018, moi, mon ex-mari et mes trois enfants sommes venus en France. J’ai rencontré une amie et elle m’a orienté pour travailler à la résidence de Neymar. D’abord, c’était à la pré-soirée White Party qu’il organisait à sa résidence avec des amis, raconte-t-elle. Ils m’ont ensuite demandé de rester plus longtemps dans la maison et j’ai accepté parce que j’en avais besoin. Ce n’est pas simple d’être une mère célibataire avec quatre enfants. Le week-end, je travaillais toute la nuit. Comme je devais rentrer tôt le lendemain matin, je dormais sur place. Mais je n’ai jamais reçu de prime de nuit ».

Puis vient le jour des « remerciements ». « Un jour, la secrétaire m’a appelée et m’a dit : Voilà ton salaire, tu n’as plus besoin de venir, règle ta vie personnelle [ma grossesse], a-t-elle détaillé. Ils m’ont ensuite dit d’aller chercher mon argent auprès de l’agent de sécurité à l’entrée principale. Je me suis retrouvée sans aucun soutien. On m’a même coupé l’électricité pendant une semaine. »

Sans ressources ni nouvelles depuis son dernier échange téléphonique avec la secrétaire du joueur, l’ancienne employée de maison s’est tournée vers le Secours populaire, les Restos du cœur mais aussi l’association Femmes de la résistance, qui vient en aide aux femmes brésiliennes en situation de précarité ou victimes de violences conjugales.

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