"ILS GâCHENT DES VIES" : HOSHI N'A PAS EU "LA FORCE" DE VENIR AU PROCèS DE SON HARCELEUR MAIS S'EST EXPRIMéE

Ce vendredi 2 juin 2023, un homme ayant cyberharcelé Hoshi comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris. Profondément marquée par les menaces qu’elle a reçues, la chanteuse n’a pas trouvé la force de se rendre au procès.

Insultes à caractère lesbophobe, messages haineux, menaces de mort… Depuis qu’elle a embrassé une autre femme sur la scène des Victoires de la musique, après avoir interprété sa chanson Amour censure, Hoshi est la cible de cyberharcèlement. En mars 2020, elle s’était décidée à porter plainte et ne cesse, depuis, de dénoncer ces attaques, tout comme la lenteur de la justice et les réponses pénales inadaptées. En parallèle, la Brigade de la répression de la délinquance a relevé huit comptes de cyberharceleurs et a pu identifier six personnes. Sur les six, une seule était majeure. Cet homme a été jugé ce vendredi 2 juin par le tribunal correctionnel de Paris.

Il y a quelques jours encore, la chanteuse de 26 ans voulait faire face à son harceleur en se rendant à ce procès. Mais finalement, elle n’a pas "eu la force" de venir au tribunal, comme elle l’a écrit dans une lettre, lue par son avocate.

Hoshi est incapable de sortir "seule dans la rue"

Dans ce courrier, Hoshi a rappelé qu’elle souhaitait, avec le titre Amour censure, dénoncer une "homophobie illégale mais trop présente dans notre pays". Elle a raconté qu’en plus de l’avoir insultée et menacée, les harceleurs avaient essayé de trouver son adresse et avaient dévoilé celle de ses parents. Depuis, l’artiste souffrant d'une terrible maladie a déménagé à trois reprises. Elle n’est aussi "jamais ressortie seule dans la rue" et a fait "une tournée la peur au ventre".

Après avoir listé les conséquences désastreuses de ce cyberharcèlement sur sa vie et celle de sa compagne, Hoshi a évoqué les "pseudos qui gâchent des vies", les "visages de harceleurs" qui "sourient après chaque menace envoyée". "Ces personnes doivent certainement sourire aujourd'hui de ne pas être dans la salle", a-t-elle regretté, en faisant référence aux autres personnes identifiées mais qui ne sont pas jugées. Et de conclure : "Je me raccroche à la musique et aux personnes qui m’aiment et j’aimerais me raccrocher aujourd'hui à la justice de mon pays". Une lettre poignante.

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