Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a annoncé mardi sa candidature aux législatives dans son fief de Haute-Loire, tout en déclarant ne pas croire aux "coalitions" après l'appel d'Eric Ciotti de nouer une alliance entre LR et le RN. Sans citer le patron de LR, Laurent Wauquiez a prôné une ligne de "clarté" qui ne "trahit jamais" lors d'une allocution prononcée à Yssingeaux, la sous-préfecture de ce département rural où le Rassemblement national est arrivé largement en tête des Européennes .
>> LIRE AUSSI - Législatives anticipées : ces anciens électeurs LR qui ont voté RN pour les Européennes et vont recommencer
"J'ai pris la décision d'être candidat aux élections législatives pour porter la voix de la Haute-Loire", a déclaré l'ancien ministre de 49 ans. "Nous sommes dans un moment très important et difficile pour notre pays", "il faut assumer ses responsabilités", a-t-il ajouté.
"Je vois tous ceux qui sont en train de s'agiter pour faire des coalitions, pour faire des alliances, pour faire des petites combinaisons. Je le dis tout de suite : je n'y crois pas", a ajouté l'ancien patron de LR, alors que la plupart des figures du parti gaulliste ont désavoué la prise de position d'Éric Ciotti. "Je crois à la politique qui est faite dans la clarté, en défendant ses idées : parfois on convainc, parfois on ne convainc pas, mais on ne trahit jamais", a-t-il poursuivi.
Sur le réseau social X, il avait déjà rejeté "le saut dans l'inconnu du RN" et appelé son parti à défendre une parole "indépendante". "Il n'y a aucun avenir pour les combinaisons d'appareil", a-t-il encore écrit.
Le RN, de son côté, ne souhaite pas d'entente au niveau national mais mise sur des arrangements locaux : excluant tout "accord de partis politiques", Jordan Bardella dit vouloir "soutenir" des candidats "issus des Républicains" . S'il réussit à revenir à l'Assemblée nationale, où il a siégé de 2004 à 2007 puis de 2012 à 2017, Laurent Wauquiez, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles, devra quitter la présidence de la région Aura, en raison des règles sur le non cumul des mandats.
>> LIRE AUSSI - Après avoir voté massivement RN, que vont faire les électeurs des petites communes aux législatives ?
Ancien maire du Puy-en-Velay, il mise sur son implantation locale et sa stature d'ancien ministre de Nicolas Sarkozy et de président de région pour réunir le maximum de voix. La partie n'est pas gagnée : dimanche, la liste menée par Jordan Bardella a écrasé ses adversaires dans ce département très rural, en remportant 37,77% des suffrages.
Le RN était déjà arrivé en tête lors des élections européennes de 2014 et 2019 mais il a quasiment doublé le nombre de suffrages recueillis en cinq ans. Les Républicains, qui disposent des deux sièges de députés du département, se sont effondrés dimanche avec 10,7% des voix, derrière le PS et Renaissance lors du scrutin européen.
2024-06-11T14:19:36Z dg43tfdfdgfd