À L’INVESTITURE DE VLADIMIR POUTINE, LA FRANCE REPRéSENTéE MALGRé LA GUERRE EN UKRAINE

RUSSIE - Un rituel que l’homme politique ne connaît que trop bien. Vladimir Poutine est investi président pour un cinquième mandat à la tête de la Russie, ce mardi 7 mai, dans un contexte de poussée des troupes russes sur le front ukrainien. Durant cette investiture, le chef d’État a prêté serment et a prononcé un bref discours, dans lequel il a promis aux Russes qu’ils « vaincraient ensemble » , l’Ukraine.

Pour l’occasion, certains représentants étrangers ont accepté de participer à la cérémonie, malgré la guerre en Ukraine. C’est le cas de la France, où Pierre Lévy, l’ambassadeur français de Moscou, s’y est rendu pour représenter le pays, indique l’AFP.

Toutefois, d’autres pays européens, comme la Pologne, l’Allemagne et la République tchèque, ont signalé qu’ils n’enverraient pas de représentants, afin de marquer leur opposition à la politique du Kremlin. Les États-Unis, le Canada ou encore la Grande Bretagne avaient aussi ajouté qu’ils n’enverraient pas de représentants, pour les mêmes raisons.

Cette année, l’investiture coïncide avec une situation plus favorable sur le front pour l’armée russe. Les assauts russes dans l’est de l’Ukraine ont augmenté en intensité ces dernières semaines, et ont permis la conquête progressive de plusieurs localités, en particulier dans la zone de la ville clef d’Avdiïvka, conquise mi-février.

En face, les troupes de Kiev manquent de munitions et de recrues après leur offensive infructueuse à l’été 2023. Elles attendent l’arrivée d’une nouvelle aide américaine, alors que l’industrie de défense russe tourne, elle, à plein régime.

« Nous gagnerons ensemble »

Durant son discours d’investiture, Vladimir Poutine a promis aux Russes qu’ils vaincraient « ensemble », l’Ukraine et qu’ils sortiraient plus « forts », d’une « période difficile », en plein conflit armé contre l’Ukraine.

« Nous déterminerons le destin de la Russie par nous-mêmes et seulement par nous-mêmes, pour le bien des générations actuelles et futures », a-t-il encore souligné dans un discours également diffusé sur l’ensemble des chaînes de télévision russes d’État.

Le président russe a aussi jugé « possible » une discussion avec les Occidentaux « sur les questions de sécurité et de stabilité stratégique », mais « seulement sur un pied d’égalité, en respectant les intérêts de chacun ».

Le chef de l’État russe, aux commandes depuis près d’un quart de siècle, jouit d’un pouvoir incontesté en Russie après l’écrasement des voix dernières dissidentes dans la foulée du conflit en Ukraine. Il rempile jusqu’en 2030, avec la possibilité d’effectuer ensuite un autre mandat jusqu’en 2036.

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