TOULOUSE : MORT D’UN JEUNE DE 26 ANS à EMPALOT, DEUX SUSPECTS MIS EN EXAMEN POUR MEURTRE EN BANDE ORGANISéE

Selon le parquet, ce meurtre intervient dans un climat très tendu entre malfaiteurs pour s’approprier les lieux de revente de la drogue sur le quartier d’Empalot

Enquête - Selon le parquet, ce meurtre intervient dans un climat très tendu entre malfaiteurs pour s’approprier les lieux de revente de la drogue sur le quartier d’Empalot

L’évènement avait créé l’émoi après le meurtre d’un homme de 26 ans dans le quartier d’Empalot à Toulouse. Lundi soir vers 22 heures, un jeune homme est atteint de plusieurs tirs d’arme à feu dans le quartier Empalot, à la hauteur du 18, rue de Menton, endroit connu pour des activités illicites de trafic de stupéfiants. Le ou les tireurs sont arrivés à bord d’une Renault Clio RS, avant de faire feu sur un groupe de personnes discutant sur la voie publique. L’un des membres de ce groupe a succombé à ses blessures à l’hôpital.

L’autopsie qui sera pratiquée le lendemain à l’IML de Toulouse confirme un tir mortel entré par l’arrière, ayant traversé le thorax et touché l’arrière de la tête de la victime, par ailleurs très défavorablement connue de la justice pour des faits de trafics de stupéfiants et d’armes. L’enquête réalisée en flagrance par la direction territoriale de la police judiciaire de Toulouse a permis très rapidement de retrouver le véhicule ayant servi au meurtre et d’identifier quatre personnes, deux hommes et deux femmes, ayant pu avoir un lien avec les faits et de les interpeller.

Après leur audition, la garde à vue des deux femmes (de 19 ans et de 34 ans) a été levée mercredi dans la journée. La garde à vue des deux hommes (de 24 ans et de 32 ans) est, quant à elle, prolongée. Les deux sont judiciairement connus et déjà condamnés pour des faits de trafic de stupéfiants en 2020 et 2021, pour le premier, et pour vol pour le deuxième.

Un meurtre en bande organisée

L’arme utilisée lors des faits reste encore à identifier mais des étuis qui ont été découverts à l’intérieur du véhicule Renault Clio RS et sur les lieux sont de calibre 5,56 mm, c’est-à-dire le type de cartouche utilisé pour des fusils d’assaut des forces armées. Bien que de taille réduite, il s’agit d’une munition qui présente une importante capacité de destruction.

Selon toute vraisemblance, ce meurtre intervient dans un climat très tendu entre malfaiteurs pour s’approprier les lieux de revente de la drogue sur le quartier d’Empalot.

Les deux mis en cause ont été déférés devant le juge d’instruction ce jour, dans le cadre de cette affaire. Le parquet a pris des réquisitions en vue de leur mise en examen pour des faits qualifiés de meurtre en bande organisée, association de malfaiteurs, transport et détention d’arme de catégorie A, ainsi que leur placement en détention par le juge des libertés et de la détention.

L’enquête se poursuit sous la direction du juge d’instruction en vue d’identifier les autres auteurs, co-auteurs ou complices des faits.

Un climat très tendu à Empalot

Cette affaire fait suite à d’autres tentatives de meurtre ou violences avec arme survenues au cours de ces dernières semaines dans le quartier Empalot. Bien qu’en diminution par rapport à l’année 2020 (7 morts par arme à feu), en 2021, Toulouse a connu 19 faits de violences avec armes liés aux stupéfiants, dont deux mortels et en 2022, 21 faits du même type, dont un mortel. « En effet, les bénéficies considérables qui sont retirés du trafic de drogue, poussent ceux qui s’y livrent à perpétrer des violences, parfois mortelles, comme c’était le cas lundi soir, afin de s’assurer de revenus considérables », explique le parquet.

Cette réalité sera certainement confirmée par une affaire de mardi vers 18 heures, date à laquelle la brigade anti-criminalité de la DDSP31 a arrêté deux ressortissants du Venezuela en possession de valises contenant plus de deux millions d’euros. Le couple s’apprêtait à prendre un bus en direction de l’Espagne à la gare routière de Matabiau lorsqu’il a été interpellé. La juridiction interrégionale spécialisée de Bordeaux (JIRS) est saisie des suites de l’affaire.

2023-06-02T13:14:42Z dg43tfdfdgfd