L’Assemblée générale de TotalEnergies promettait d’être chahutée. Comme il était attendu, des dizaines de manifestants ont tenté de bloquer l’accès à la salle Pleyel, dans le 8e arrondissement de Paris, vendredi matin, avant la réunion annuelle de l’énergéticien français, tancé par les associations pour sa politique climatique, rapporte l’AFP.
Certains manifestants, assis devant l’entrée de la salle, ont été délogés par les forces de l’ordre. Des échauffourées ont éclaté. Du gaz lacrymogène a été employé par les policiers afin de disperser les dizaines de personnes présentes. L’AFP indique que les manifestants entonnent des chants critiquant l’action climatique du géant des hydrocarbures : « Ce qu’on veut c’est renverser Total », et « un, deux et trois degrés, c’est Total qu’il faut remercier ».
Dans une tribune publiée fin avril, une dizaine d’ONG avaient appelé à empêcher l’Assemblée générale de TotalEnergies, parmi lesquelles Greenpeace ou encore Exctinction Rebellion, qui dénoncent les « projets fossiles » du pétrogazier et « une répartition injuste des superprofits qui alimente l’injustice climatique et sociale ». En 2022, le groupe a enregistré un bénéfice total de 19 milliards d’euros, un record.
Son empreinte carbone est également dans le viseur des associations environnementales. Le 2 novembre, l’ONG Greenpeace avait publié un rapport dans lequel elle faisait état d’une minimisation de son bilan des émissions de gaz à effet de serre (CO2). Selon elle, le groupe français a émis « 1,6 milliard de tonnes », quatre fois plus de CO2 en 2019 que les chiffres annoncés (455 millions de tonnes), relayait France Bleu.
Vendredi, les actionnaires de Total vont voter une résolution prévoyant de contenir les émissions indirectes de CO2. La coalition d’investisseurs, baptisés « Follow This », exhorte le groupe à respecter l’Accord de Paris, qui prévoit une limitation du réchauffement climatique de +1,5 % par rapport à l’ère préindustrielle.
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